Mon apprentissage de couturière
« J’apportais du tissu à la Maison Calas, une maison de boutons et de ceintures nantaise. Là-bas, ils habillaient les formes avec le tissu, aux dimensions souhaitées pour du sur-mesure de luxe.
J’allais chercher le fil chez un fournisseur : fil de soie pour les gants de cuir de mademoiselle Montagne, ma patronne, fils de nylon, de coton. J’avais développé ma vision de l’accord des couleurs, sauf pour le noir et le marine foncé, que je ne suis jamais parvenue à distinguer.
Je faisais tout le repassage du linge de la maison de ma patronne, mademoiselle Montagne, avec deux fers à gaz qui nécessitaient un savoir-faire particulier et délicat. Les mouchoirs devaient être amidonnés, ni trop ni trop peu. De ce temps-là, j’ai conservé une exigence pour le soin de mon linge. »